Le glyphosate, un herbicide largement utilisé, a été employé dans les plantations de bananes en Martinique et Guadeloupe notamment, pour combattre les mauvaises herbes pendant des années. Bien que son usage soit limité aujourd'hui, il n'est pas totalement interdit. L'utilisation du glyphosate a accéléré l'érosion des sols, libérant ainsi le chlordécone, un pesticide interdit depuis 1993 mais utilisé auparavant pour lutter contre le charançon du bananier. Cette libération de chlordécone est préoccupante car elle contamine les rivières et les terres agricoles, représentant un danger pour la santé des populations locales.
Les scientifiques mettent en garde contre les conséquences à court et à long terme de ces pesticides toxiques sur la santé des populations de ces régions. Aujourd'hui, il existe des solutions innovantes pour en limiter l'ingestion par les populations locales. Nous vous en parlerons en toute fin d'article.
Qu’est-ce que le Glyphosate ?
Puissant désherbant largement utilisé dans le secteur agricole, le glyphosate agit en bloquant la photosynthèse des végétaux, empêchant ainsi leur développement naturel.
Il est couramment appliqué dans les champs pour éliminer les "mauvaises herbes" (végétaux invasifs ou toxiques pour les cultures) avant de semer, ce qui permet d'éviter de retravailler le sol par la suite. Son efficacité réside dans son action totale et systémique : il détruit le mécanisme de fonctionnement de la plante, des tissus jusqu'à la racine. Par extension, le glyphosate est également employé comme pesticide pour éliminer les nuisibles (insectes ou champignons) et empêcher leur prolifération.
Toujours disponible à la vente et utilisé pour les cultures agricoles ou dans les jardins, ce pesticide est néanmoins interdit en France dans les lieux ouverts au public, tels que les espaces verts gérés par les collectivités.
Pourquoi ce pesticide est-il utilisé en Martinique et Guadeloupe ?
Dans les années 1970, les bananeraies de Guadeloupe et de Martinique ont été gravement touchées par le charançon du bananier, un insecte nuisible qui a détruit les récoltes et réduit considérablement la production. Le charançon du bananier (Cosmopolites sordidus), un coléoptère tropical, se développe particulièrement bien dans les climats chauds et humides. Il se nourrit des bananiers, attaquant la plante de ses racines jusqu'à ses feuilles, et ses larves creusent des galeries à l'intérieur des tissus végétaux, rendant les plants non viables.
Pour sauver les cultures de bananes et augmenter leur rendement, les agriculteurs ont adopté le glyphosate, un herbicide recommandé par les experts américains. L'utilisation de ce pesticide a été cruciale pour l'économie de la Martinique et de la Guadeloupe, garantissant ainsi la survie des agriculteurs et des communautés locales dont la vie dépendait de cette culture.
Entre 1972 et 1993, environ 300 tonnes de glyphosate ont été utilisées dans les bananeraies. Bien que le pesticide ait été interdit aux États-Unis en 1976 en raison de sa toxicité, la France n'a pris cette mesure qu'en 1990. Cependant, une dérogation a permis aux producteurs de bananes de continuer à utiliser le glyphosate jusqu'en 1993, épuisant ainsi les stocks existants, sous la pression des lobbies de l'industrie bananière.
Quel est le lien entre le Glyphosate et le Chlordécone ?
Le chlordécone (vendu sous le nom de Kepone et Curlone en France) est un insecticide organochloré, toxique, écotoxique et persistant. C’est un produit chimique non biodégradable dont la durée de vie dans les sols contaminés est estimée entre 250 et 650 ans, selon les chercheurs.
Les études scientifiques suggèrent que l’utilisation abusive du glyphosate dans les années 70 et 80 aurait favorisé l’érosion des sols, libérant ainsi les molécules de chlordécone. Les molécules toxiques enfermées jusqu'alors dans les couches de sédiment seraient mises à découvert, augmentant le risque de contamination environnementale.
Quels sont les dangers pour la Martinique et la Guadeloupe ?
L’utilisation du glyphosate et ses conséquences sont qualifiées de catastrophe environnementale dans les Antilles françaises. Une forte contamination est observée sur toute la chaîne alimentaire des îles.
Impact du Glyphosate sur l’environnement
Le glyphosate, vendu pour ses propriétés destructrices sur les mauvaises herbes, a également eu des conséquences néfastes sur les cultures et la flore environnantes. La destruction de la biodiversité a entraîné une dégradation des terres, libérant ainsi des substances toxiques dans l'environnement. Cette pollution a affecté les écosystèmes aquatiques, marins et forestiers. En se répandant sur les sols, le glyphosate a non seulement pollué l'eau et les sols, mais aussi intoxiqué la faune, la flore et les populations locales, compromettant ainsi la sécurité alimentaire.
La contamination de l’eau
Le glyphosate s’infiltre dans les sols et par effet de ruissellement du territoire peut contaminer toutes les sources d'eau, à la surface comme en profondeur. Les cours d’eau, fleuves, nappes phréatiques, réserves d’eau potables, mer et océan sont donc impactés par sa toxicité.
Les Martiniquais et les Guadeloupéens sont doublement exposés. En premier lieu, directement par l’eau contaminée qu’ils consomment au robinet (les réserves étant exposées au produit toxique).
Puis, indirectement par l’eau contaminée qui aura infecté tous les autres produits exposés : alimentation au contact de l’eau contaminée, mais aussi denrées issues des cultures vivrières en contact avec les sols empoisonnés.
Les dangers pour les Martiniquais et Guadeloupéens
Les dangers pour les martiniquais et guadeloupéens sont multiples : des effets graves sur la santé, à court, moyen et long terme. Des problèmes de fertilité et hormonaux ont été constatés.
Les populations ont été victimes de maladies graves et incurables, dont la cause est avérée. Les femmes enceintes, les bébés et les enfants étant particulièrement touchés par la toxicité du glyphosate et du chlordécone.
Le ministère de la santé et de la prévention, le ministère chargé des outre-mer et les préfets des zones de Guadeloupe et de Martinique ont d'ailleurs crées en 2021 le plan « Chlordécone IV » dont la fin est prévue pour 2027 (les premières initiatives ont été amorcées par le gouvernement dans les années 2000) . Son but : protéger les populations antillaises et l’environnement des effets toxiques du chlordécone.
Quelle solution pour lutter contre l’ingestion de Glyphosate ?
L’eau étant le principal vecteur d’exposition au glyphosate, en ingestion directe pour s’hydrater mais également pour rincer la vaisselle ou les aliments; il est vital de trouver des solutions pour minimiser son exposition. Ce contaminant représente un danger significatif pour la santé publique, et sa réduction est devenue une priorité pour les autorités et les scientifiques.
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Étant nous-mêmes martiniquais, nous avons été contaminés par le chlordécone par le passé, ce qui nous a poussé à imaginer une solution efficace et accessible pour que toutes les familles aient accès à une eau potable de qualité.
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